La psychosomatique

L'homme est une unité psychosomatique J. B. Stora

Un peu d'histoire

La définition des troubles psychosomatiques constitue un problème complexe, lié aux influences et modes de l'histoire de la médecine. Cette dernière montre une succession d'approches depuis Anaxagore (au IV siècle avant J. C. ) qui fait la distinction entre soma et psyché. Ce dualisme sera repris et maintenu par Platon. L'histoire montre qu'Hippocrate a été le premier précurseur de la médecine psychosomatique : pour lui la séparation corps-psyché était artificielle.

En 1818, Heinroth, interniste et psychiatre autrichien introduit le terme de psychosomatique puis celui de somatopsychique en 1828. Le terme de psychosomatique provient du grec : psyché, l'esprit et soma, le corps. L'approche psychosomatique s'intéresse donc aux relations entre le psychisme et le corps.

Si au temps d'Hippocrate la médecine s'intéressait à l'individu dans sa globalité, au XX° siècle elle a perdu sa dimension humaine tandis qu'elle se fondait sur une hyper technicité réduisant le malade à un objet.

L'approche psychosomatique garde aujourd'hui toute sa pertinence. La littérature internationale concernant les troubles psychosomatiques montre clairement la fréquence du stress et notamment de l'ESPT en lien avec l'intensité des émotions dans la genèse de ces troubles.

Les troubles psychosomatiques

Le champ des troubles psychosomatiques comprend des pans entiers de la médecine interne et de plusieurs spécialités. Je citerais ici pour mémoire la gastro-entérologie (maladie de Chrohn, la recto-colique ulcéro-hémorragique, l'ulcère gastrique et la gastrite...), la dermatologie (psoriasis, pelade, lupus érythémateux disséminé...), la rhumatologie (polyarthrite rhumatoïde) et le syndrome de fatigue chronique.

Les travaux de recherche concernant le champ de la psychosomatique se poursuivent et aujourd'hui, la psychosomatique intégrative est une nouvelle approche des malades et des maladies s'éloignant de l'organogenèse et de la psychogenèse.